dimanche 26 juillet 2009

Voulez-vous coucher avec moi?

Hier soir, en discutant avec un copain de Bowlie (y avait longtemps qu'on ne l'avait point vue, celle-ci!), les dates de nos dernières coucheries respectives sont ressorties. De fil en aiguille, nous avons fini par nous demander ce que voulait dire "ne pas avoir kické depuis longtemps".

De même, durant la semaine, en regardant une émission certainement culturellement très enrichissante comme je les aime, une nana demandait à une de ses copines depuis quand elle n'avait pas fait de galipettes. Réponse de l'intéressée: trois mois. Réaction de l'inquisitrice: "Oh mon Dieu mais enfin c'est énooooooorme!!!!!" .

Qu'en est-il, aujourd'hui, de ce laps de temps entre deux sauts dans le lit en compagnie d'un autre être humain à des fins sexuelles?
Est-ce si grave, si bizarre, de ne pas avoir de relations toutes les semaines?
Que faire si, par malheur, on n'a pas l'occasion de faire l'amour pendant trois mois, deux ans ou une décennie? Est-ce que ça se perd? Est-ce que l'autre, plus veinard, ou plus "normal", en tient rigueur?

Je te l'avoue, ça m'inquiète. Parce que là encore, j'ai encore l'impression que ces gens qui ne sexent pas de façon assez rapprochée dans le temps sont mis au ban de la société. Est-on VRAIMENT considéré comme une bête curieuse? Faut-il s'inquiéter si nous sommes dans ce cas?
Est-ce que nous sommes condamnés à avoir une vie de merde si nous ne copulons pas?
Et, surtout, est-ce que cette norme prédéfinie par on ne sait qui cessera un jour, afin de permettre aux moules d'éclater, et de laisser les angoisses et les réflexions prendre le large?

(T'attend pas à ce que je te dise depuis quand j'ai pas fait de cochonneries, tu crois quand même pas que je vais gâcher cette fin de rêve?)

mardi 21 juillet 2009

Micro-évènements

-J'ai mis du vernis rouge sur mes pieds.

-Je n'ai fumé que 6 cigarettes aujourd'hui.

-Je n'ai pas touché à ma carte bleue de la journée.

-J'avais de la monnaie pour acheter mon lait.

-Il va pleuvoir cette nuit, et j'aime bien.

(Comment ça j'ai rien à raconter?)

mercredi 1 juillet 2009

Me, myself and I

Il est très rare que j'aie un titre avant d'avoir écrit un billet. D'habitude, il est inspiré par le contenu de la note; il arrive parfois comme une évidence, parfois non, après que j'ai écrit.

Pas aujourd'hui. Le titre était évident, il allait de soi.

Je me trouve égocentrique. La preuve, ça commence mal, le "je" apparaît dès la quatrième ligne.
Il est bien sûr difficile de parler de soi sans utiliser ce pronom, n'est pas Alain Delon qui veut.

Tout ça pour te dire que "je" est trop centré sur lui-même en ce moment. Sur elle-même, d'ailleurs.

Quand j'étais jeune -et ne me rappelle pas que je n'ai que 25 ans, jaloux-, je faisais très attention à mes amis. Bien plus qu'à ma famille d'ailleurs.
J'écoutais les copines me parler de leurs affaires de coeur, j'acquiesçais, je conseillais, et passais mon chemin, puisqu'on me demandait rarement ce qu'il en était des miennes.
J'ai longtemps été l'oreille sympathique de ma bande d'amis. Eux se souciaient, et se soucient, de moi, là n'est pas la question, mais celle qu'on appelait pour avoir un conseil, c'était Bibi. Moi, pas la chanteuse, fais pas ton connaisseur des années 80.

Et puis un jour, après une rupture délicate -oh mon Dieu, serait-ce le retour de l'Ex, si longtemps oublié? No way honey- je me suis concentrée sur moi-même. Il n'y avait que moi qui existait, seuls mes problèmes étaient importants, personne ne pouvait me comprendre, la vie était trop dure.

La guérison étant totale depuis plusieurs mois déjà, j'ai retrouvé un peu de cette générosité d'écoute qui me caractérisait jadissss.
Mais, car il y a un mais, of course, je ne suis pas totalement guérie de ce léger défaut de la personnalité, à savoir l'égocentrisme.

Symptômes:
-Quand quelqu'un me raconte quelque chose, je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec un évènement similaire m'étant arrivée, et je le case. Mais si, tu sais bien, le célèbre "alors que moi, je..." .
-Si la conversation se déroule par écrit, là, c'est pire: je vais avoir du mal à poser des questions, par contre, raconter que ma machine à laver met 3 heures à laver trois culottes et deux chaussettes, et que je voudrais bien entamer une analyse parce que tu comprends, trop de soucis s'exposent à moi, tiens je vais te les raconter l'air de rien d'ailleurs, ça, c'est pas un problème.

Il me semble que ma capacité d'écoute est revenue, du moins je crois, mais ma capacité de parlote est apparue aussi, la guenon.

Sans vouloir faire de la psycho de bas-étage, matière dans laquelle j'excelle pourtant (tiens! tu vois, ça recommence...), j'ai bien l'impression que cette faculté de toujours s'avancer de façon personnelle relève du manque de confiance en soi. Théorie approuvée par un site de psycho trouvé au gré de recherches cybernétiques pouvant m'aider à élucider la question.

Est-ce qu'on peut se mettre en avant sans empiéter le territoire oral des autres? Est-il possible de trouver un juste milieu entre écoute et bla-bla?
Est-il possible, itou, d'écouter quelqu'un nous raconter ses malheurs sans éprouver le besoin de caser son expérience personnelle? Expérience qui, si elle peut aider ou illustrer une théorie, se révèle bien différente de celle vécue par son interlocuteur?

Je te laisse réfléchir à ses bonnes paroles, on va en faire de même.